mardi 30 septembre 2008

faire la traversée

Après Marseille, l'autre rive.
Un peu par hasard, je me suis retrouvé avec dans les mains une petite série de cartes postales de l'Afrique du Nord et du Maroc en particulier. Si on serre encore, pour être plus précis, de Casablanca.


D'abord l'étonnement de la permanence d'un point de vue entre deux images de l'Avenue de l'Armée (Force) Royale. La beauté également des deux bâtiments ainsi visés et faisant canyon. Aucun nom d'architecte pour ces cartes, celle en noir et blanc est une édition La Cigogne expédiée en 1961, celle en couleur est une édition Barcelona non datée. C'est beau. C'est moderne. J'aime l'implacable cylindre et le rythme des balcons.

Vient ensuite une vue du Rond-point Mermoz avec la Cathédrale que l'on doit à Tournon je crois. Il me faudra vérifier cela, je possède des cartes postales de ce bâtiment. Au loin on aperçoit un autre bel immeuble aux balcons en décrochements prononcés. C'est une carte Jansol à Chambéry mais pas de date.


Regardons maintenant cette belle vue dite partielle par l'éditeur La Cigogne. Admirons les belles villas géométriques et blanches aux terrasses accueillantes. Un peu Royan, un peu Tel-Aviv, j'imagine.

On retrouve maintenant le bâtiment vu sur les premières cartes grâce à cette vue prise d'un étage. C'est une Photo-Casa aux éditions Excelsior et Photo Emile. On sent bien qu'il s'agit d'un papier photographique et non d'une impression offset.


Une vue multiple (je n'aime pas beaucoup ça) nous renseigne bien. C'est une édition C.A.P en real-Photo qui nous dit : Palais de Justice (Marrast, architecte), services municipaux, place Lyautey, Mosquée Quartier des Habous, la Poste et l'immeuble Liberté par Monsieur Morandi architecte.
C'est cet immeuble qui me fit acheter cette carte. Je le trouve très beau avec sa façade en courbes et vagues blanches. N'ai-je pas aussi ça déjà quelque part dans mon fonds ? La carte n'est pas datée.


On retrouve l'immeuble "Liberté" sur cette autre carte multiple aux éditions de La Cigogne non datée également.

Quittons Casablanca pour Meknès avec cette vue de l'avenue de la République et l'immeuble des Habous dont on nous donne le nom de l'architecte Monsieur Goupil. Vu les différentes nuances de gris de la façade, pourrait-on imaginer un jeu de polychromie ? C'est encore une carte La Cigogne.

Pour finir avec ce côté-ci de la Méditerranée, voici Marrakech et son hôtel Mamounia aux éditions Photo Bertrand en "véritable agrandissement photographique" !
Les architectes sont Messieurs Prost et Marchisio. Il fut construit en 1922.
Pour tous les nostalgiques et amoureux du Maroc il existe un site passionnant sur lequel j'ai trouvé des témoignages et des informations :
http://www.marocantan.com/2006/10/molire_mekns.html
Vous verrez que mon hypothèse d'une façade polychrome était juste ! (je suis très fier !)
Je ne connais pas le Maroc mais ce petit tour en cartes postales me donne envie d'y aller à la recherche de ces beaux immeubles.

dimanche 28 septembre 2008

la donation Patrick Gaïaudo 3


Pour finir je vous mets en dernier la carte postale représentant l'immeuble de logements à Bergerac de Bernard Saillol en 1992. Pourquoi ?
Parce qu'il se trouve que cet architecte a aussi construit l'incroyable résidence de l'Avant-Garde en Dordogne dont j'ai pris connaissance grâce à l'un de nos étudiants, Adrien Dumont qui, lors d'un périple sur une bicyclette de son invention rencontra cette résidence. Un peu par hasard, la même année nous tombions dessus et furent évidemment fort excités par cet ensemble improbable de logements sociaux qui étaient alors en assez mauvais état mais laissaient penser encore à une grande réalisation poétique et curieuse, quelque chose entre Ricardo Bofill et des décors de film pour Fellini. Là en pleine campagne ce fut possible d'avoir une telle vision ruinesque, piranésienne, comme une Atlantide retrouvée. Incroyable je vous le dis. Tiens, allez puisque je pars dans un lyrisme sans nom j'ose : Julien Donada doit faire un film de ce lieu ! Julien au travail, c'est pour vous !
L'ensemble date de 1987 et il faut noter que Monsieur Saillol a travaillé avec Monsieur Lay.
Il existe un très beau livre sur cette résidence de HLM à Montignac-sur-Lascaux aux éditions du Demi-Cercle avec un texte de Hubert Tonka et de superbes photographies de Georges Fessy. Si vous allez en Dordogne, ne manquez pas cet endroit, c'est un moment d'architecture rare, un cas unique, une exception à la règle de l'ennui. Maintenant j'ai très envie d'aller voir ceux de Bergerac...




la donation Patrick Gaïaudo 2


Voici quelques cartes tirées de la série n°3. A noter que celle-ci s'accompagne d'un texte de Didier Arnaudet et que l'ensemble des photographies est de Vincent Monthiers. Il est temps de remercier Patrick pour ces très beaux cadeaux. Et pour commencer voici l'office commercial pharmaceutique à Gradignan par Alain Triaud, Luc Arsène-Henry et Brigitte Gonfreville Dumon en 1992.

Maison individuelle Le Bouscat Atalante 1992

Nouveaux bureaux Marie Brizard Bruges diAgonAle 1992

Entrepôt à vins Blanquefort Patrick Hernandez architecte 1992

La donation Patrick Gaïaudo 1


Patrick Gaïaudo est un ami et un collègue de travail, ce qui croyez moi ne va pas forcément de soi.
Patrick Gaïaudo connaît bien la danse et donc la philosophie.
Patrick Gaïaudo aime Bordeaux.
Et voici que Patrick Gaïaudo m'offre une collection originale de petits porte-folios de cartes postales d'architectures contemporaines édités par Arc en Rêve, centre d'architecture de Bordeaux. Je ne sais pas exactement ce qui poussa cette institution à choisir ce mode de communication mais cela reste un très beau travail éditorial. Les photographies sont très belles et bien évidemment jouent un contre-pied avec la photographie de cartes postales en épousant un postulat bien plus artistique, le choix d'un noir et blanc un rien chic qui se voudrait à la fois documentaire mais également graphique (voire mystérieux) ne nous laisse aucun doute quand à la destination de ces cartes postales : surtout pas la boîte aux lettres !
Il s'agit bien plus d'un catalogue à la forme ironique s'amusant de notre rapport aux cartes postales, voulant offrir une image grand public tout en maintenant une haute qualité culturelle comme dirait Thomas Shankland. On ne craint pas les reflets superposés, on ne craint pas le grain et les arbres aux branches dénudées, on ne craint pas l'hiver. On tente même d'éviter la représentation au risque de ne pas comprendre le bâtiment. Ici on fait de l'art par de la carte postale. Les photographes ne s'effacent pas au profit d'une construction, ils en ont une idée et tentent et arrivent parfois à nous la donner. C'est superbe mais... parfois frustrant !
Il n'en demeure pas moins que ce genre d'initiative manque aujourd'hui. Qui m'offrira la série numero 1 ?
Voici en attendant des cartes postales tirées de la série 2 :
Cité Frugès, maison arcade Pessac Le Corbusier 1926 photographie de laurent Gouyou-Beauchamp-1991
J'ai eu la chance de voir cette cité l'année dernière. Les bâtiments sont en restauration après des années d'abandon et je ne sais pas dans quel état cela pouvait être en 1991 ! Il reste encore beaucoup de travail pour redonner à l'ensemble ses traits d'origines. On voit encore de la persienne et de la poutre apparente en rajout et du double pente à l'ardoise locale sur certaines constructions.
Abattoirs de Bordeaux marché aux bestiaux Bordeaux Jacques Debat-Ponsan architecte 1932-38 photographie de Laurent Gouyou-Beauchamps 1991

Marché-Parking Victor Hugo Bordeaux Jean Dauriac architecte 1957-65 photographie de Vincent Monthiers-1991

Institut Régional du Travail Social Aquitaine Talence Edmond Lay et Jean-Paul Saint-Laurent architectes 1974 photographie de Laurent Gouyou-Beauchamp-1991
Vous connaissez mon admiration pour le travail de Monsieur Lay qui a eu droit à d'autres articles sur ce blog, notamment pour l'extraordinaire caisse d'épargne dans le quartier Mériadeck. Somptueux.

Internat du lycée Gustave Eiffel Bordeaux Jacques Hondelatte architecte 1991 photographie de Vincent Monthiers-1991

du vrac

Un peu mélangées, un peu comme on les trouve dans les boîtes à chaussures, je vous propose quelques cartes sans rapport entre elles sauf d'être maintenant dans ma collection.
Je commence avec deux piscines dont une d'un type que vous connaissez bien : la piscine Tournesol de Monsieur Schoeller. En voici une nouvelle édition, celle des Abrets (Isère). La carte postale nous informe bien du type (Tournesol) et du nom de l'architecte qui est nommé. C'est sérieux parce que c'est une édition Combier datée par le correspondant de 1984. La prise de vue est un peu ombragée mais la forme est là toujours aussi étonnante. Je ne m'en lasse pas. L'autre piscine est aussi magnifique et en fait il s'agit d'un complexe avec lycée climatique (quid ?) et sa piscine. C'est puissant, dessiné, massif et d'une grande pureté plastique. Normal c'est une œuvre de Roger Taillibert dont il faudra un jour faire un article complet. J'ai tout de suite aimé cette carte aux éditions Iris, en Mexichrome sans nom d'architecte et sans date. L'ensemble date de 1966. Je trouve une autre carte postale du même bâtiment et quasiment du même point de vue dans un de mes classeurs, cette fois c'est animé de baigneurs et c'est une édition Mar sans date. Voyez ce qu'en dit notre guide préféré.
Poursuivons avec la tour Aurore à la Défense (c'est écrit dessus!). On connaît bien cette tour dont Ionel Schein nous dit dans son livre "Paris construit" : Les "astuces " formelles pour se distinguer du voisinage sont, sur ce bâtiment, plus volontaristes que sur d'autres ! La micro-échelle des subtilités est délibérement abandonnée pour caractériser -en bien ou en mal- le bâtiment, globalement ! Les allèges inclinées et les angles arrondis y contribuent.
C'est un peu dur et moqueur, ce que ne méritent pas les architectes Damery, Wetter et Weil. Je vous rappelle, oui encore, que Monsieur Weil est l'architecte de La Rafale à Reims une de mes icônes architecturales. La carte postale ne possède pas de nom d'éditeur mais nous indique celui du photographe Monsieur Salomon pour un document E.R.AD (?). Carte promotionnelle ?

La photographie du guide est due à Monsieur Thomas Cugini de Zürich en Suisse et les photographies de ce guide sont superbes, bravo.

la solution entre Parenthèses (les éditions)





Il y a quelque temps je vous montrais des cartes postales du centre Georges Pompidou en me demandant ce que pouvait bien être ce beau volume rouge posé sur le parvis. La solution m'est apparue lors de notre visite aux éditions Parenthèses de Marseille qui ont eu la bonne idée d'éditer un ouvrage intitulé "Musique de l'architecture" de Iannis Xenakis. Dans cet ouvrage, page 335, je trouve la solution. Il s'agit du Diatope, architecture prolongeant les expériences des Polytopes du musicien-architecte. Ce volume qui est à la fois le lieu et l'œuvre d'une combinaison musicale, lumineuse et volumétrique devait occuper le parvis de Beaubourg pour une année environ entre 1978 et 1979.
Je vous propose un extrait du texte mais vous invite à vous procurer rapidement cet ouvrage qui remet les pendules à l'heure sur la participation de Monsieur Xenakis à l'œuvre de Le Corbusier. Il semble, en effet que l'on doit beaucoup de ce que nous aimons du grand suisse à ce très grand grec !
Voici :
C'est à nouveau Robert Bordaz, président du Centre National d'Art et de Culture Georges-Pompidou, le commanditaire du Polytope de Montréal, qui invite Xénakis à "créer un projet lumineux et sonore destiné à animer la place et le centre du Plateau Beaubourg (...) pour l'ouverture de celui-ci ."
La musique, la légende d'Eer (en référence à La République de Platon), une commande Wolfgang Becker, alors directeur de la musique contemporaine au Westdeutscher Rundfunk (WDR) de Cologne, est partiellement réalisée dans les studios de cette radio, enregistrée sur une bande 7 pistes de 1 pouce et combine plusieurs familles de sons : des sons instrumentaux, de la musique concrète et des sons générés par l'ordinateur. Chaque piste de la bande est diffusée par les 11 haut-parleurs disposés en cercle dans l'enceinte du Diatope ; l'ensemble est commandé par un programme spécial, conçu à cet effet.
La coque du Diatope, formée de trois paraboloïdes hyperboliques, est recouverte d'une toile rouge translucide. Le plancher se trouve à 70cm sous terre et est parallèle au plan; le réseau de câbles d'acier, épousant la forme intérieure de la coque, est fixé à environ 50cm de la toile et soutient tout l'appareillage optique et électrique. L'intérieur de la coque est opacifié. La surface au sol est de 400m2 ; sa hauteur maximale, 16m ; son poids total, 100t (35 pour la structure, 65 pour les stabilisateur). Le choix de la toile de vinyle, un matériau léger, correspond bien à la seconde signification du préfixe "dia" : au travers. Une nouvelle interactivité se crée, qui va autant de l'intérieur vers l'extérieur du Diatope que dans le sens inverse. Pendant le spectacle, cette toile, non insonorisée, laissait passer, voire filtrer le son de la ville provenant de la place Beaubourg. Ce rapport direct avec l'environnement, Xénakis non seulement l'accepte, mais le recherche activement dans cette réalisation.
Voilà qui est dit. Merci aussi au Monsieur qui nous a reçu aux éditions Parenthèses est qui nous donna le nom de Zaha Hadid comme architecte de la tour ce qui nous précipita au chantier. Je veux également signaler que le catalogue d'une grande richesse de cette maison comporte également le livre "L'aventure du balnéaire, la Grande Motte de Jean Balladur" par Claude Prelorenzo et Antoine Picon dans la collection Eupalinos. Livre, vous vous en doutez bien qui vient de rejoindre ma bibliothèque. Merci aux éditions Parenthèses, 72, cours Julien 13006 Marseille.
Mais en fait, qu'est devenu après son démontage ce Diatope ? Traîne-t-il démonté dans un hangar perdu de la région parisienne ? Pourrait-on rêver à son remontage ? Si, parmi, mes lecteurs certains ont le souvenir de cette expérience musicale et architecturale qu'ils nous en fassent part. Des images ? Des sons ?
Je vous affiche la carte postale qui d'ailleurs est reproduite dans le livre : une édition Chantal qui nous donne le nom des architectes du centre Pompidou Piano et Rogers mais pas celui de Monsieur Xénakis. Pas de date pour cette belle vue aérienne qui a dû être prise entre 1978 et 1979 . L'autre carte postale est une édition V.E.T.S, aucun nom, aucune date. Puis une vue du livre avec l'image de la carte postale. Achetez-le.

construire détruire





Alors que j'ai sous les yeux le carton d'invitation pour la projection du dernier film de Julien Donada "Ce bureau, toute une vie", film qui propose le retour de l'un des architectes de l'atelier de Montrouge dans cette tour de L'E.D.F avant sa destruction, je suis troublé par la similitude des images de construction et de destruction. Le chantier semble organisé de la même manière. J'ai même cru un instant que cette image était celle de la construction. Nous avons eu la chance à Marseille d'assister à un moment du chantier de la tour de Madame Zaha Hadid. C'est une très grande architecte que j'ai découvert pour ma part avec la station de Tramway de Strasbourg, chef-d'œuvre absolu, et la caserne des pompiers des usines Vitra, encore un chef d'œuvre. Peut-être que la tour de Marseille sera un peu plus gentille, du moins c'est ce que laisse entendre le chantier et les images sur les panneaux mais je suis difficile et mal informé aussi. Le lieu d'implantation est incroyable ! La tour est prise entre deux ponts autoroutiers, sur un terrain triangulaire, les voitures frôleront les façades. La forme à facettes qui semble vouloir démarrer du sol est très marquée. J'aime voir les structures, tenter de comprendre comment cela tient et parfois je reste perplexe devant, et c'est stupide (et psychologiquement intéressant), l'étanchéité. Je peux par exemple mentalement tenter d'imaginer comment s'effectue le raccord entre le toit en voile de béton tendu et les murs en plis de l'église de Royan...
Et puis l'organisation, le rangement et le bordel ensemble sur le sol me ravissent.
Alors je ne sais pas si les éditeurs nous feront de belles cartes postales de la tour de Madame Hadid mais j'aimerais bien et j'aimerais bien aussi en trouver de la tour de l'E.D.F pour effacer sa destruction et continuer à croire que je pourrais aller la voir. Lire les plans (mal), fermer les yeux et déambuler dans ses espaces ne sera pas moins difficile que de rêver à une visite improbable de la Tour de Marseille...
"Ce bureau, toute une vie" est une réalisation de Julien Donada. Une coproduction Forum des images et Les Films d'Ici.

samedi 27 septembre 2008

les rosiers, des balcons




Encore un peu d'images des Rosiers de Marseille.
On peut voir le ravalement de façade en cours et l'un des longs couloirs intermédiaires qui offrent des points de vue superbes sur la ville. Et là, au loin la tour de Zaha Hadid en construction. Quelle chance de voir ça!
Vous verrez des vues un peu plus rapprochées.

Y être et voir




Des photographies prouvant ma présence à la Grande Motte. Oui je sais c'est un peu ego-centré mais quoi ?
Cela permettra à mes lecteurs qui ne m'ont jamais vu de découvrir enfin le pied photo en chair et en os !!
Les photographies sont de Claude Lothier. Merci.

les rosiers en vrai




Après avoir constaté l'existence réelle de la Grande Motte il nous fallait également nous rendre à Marseille pour constater de visu que la cité des Rosiers signalée grâce à de magnifiques cartes postales envoyées par Nicolas Mémain existe bel et bien.
Ce qui fut promptement fait.
C'est un endroit étrange où les enfants jouent sur de la terre battue, une sorte d'îlot un peu esseulé. C'est populaire comme on dit pudiquement. Garons la voiture à côté de la boulangerie et montons vers ces barres dont les façades très dures sont immédiatement contrecarrées par leur maigreur. Si nous avons bien saisi, les appartements sont traversants. Il existe donc bien deux paliers constitués en deux "rues" internes qui desservent les escaliers des appartements. Ces rues sont vides de toute activité, pas de commerces ici comme chez Le Corbusier. Pas d'habitants non plus. C'est assez étrange car ce sont de superbes balcons sur Marseille. Il faut comprendre que pour se rendre dans les étages, les ascenseurs ne connaissent que ces deux rues comme paliers. Ainsi si vous habitez au troisième étage, soit vous montez à pied les trois étages soit vous montez au premier palier en ascenseur et vous redescendez deux étages à pied... L'ensemble est en mauvais état, disons sale, je crois qu'une tradition locale veut que l'on fasse profiter de ses affaires en les balançant par les fenêtres ! Il faudra faire un inventaire à la Prévert (mauvais poète) de tous ces trucs que l'on trouve par terre. Mais les peintres sont à l'œuvre comme à la Cité Radieuse d'ailleurs (là une entreprise spéciale monument historique). C'est en tout cas un lieu attachant, surprenant qui mérite comme on dit le détour. Il est assez surprenant de comparer dans une même ville autant de types différents d'habitats collectifs. Il faudra une autre fois visiter les immeubles de Candilis. J'aimerais refaire le tour avec Nicolas Mémain qui doit connaître plein d'histoires sur ce bâtiment de l'architecte Rozan. Merci encore pour cette découverte.
Signalons que c'est depuis ces rues internes des Rosiers que nous avons visé la construction d'une tour étrange que nous apprendrons être de Zaha Hadid ! rien moins ! Autre monde...
N'oubliez pas de retourner voir les cartes postales dans l'article "les Rosiers, l'autre utopie construite de Marseille".
Je vous donne des images prises par votre serviteur et par Claude.