mardi 15 avril 2008

mes pieds sont utiles




Aujourd’hui j’ai marché 6 heures...
Je voulais faire une journée Jean Renaudie et Atelier de Montrouge suite à ma visite à l’exposition à la Cité du Patrimoine et de l’architecture. De Charenton je me suis donc dirigé vers Ivry et j’ai commencé en allant voir les immeubles E.D.F. Je reluque ces immeubles dans mon guide d’architecture contemporaine depuis bien des années. Et voilà, déjà un peu au loin je les aperçois et après quelques hésitations ménageant le suspens je suis devant. Je fais crépiter le Pentax 110, le Verascope Richard et le Lumix en regrettant l’état dégradé des immeubles. Enfin il s’agit surtout de tags et autres graffitis que je déteste. Mais du point de vue constructif l’ensemble est solide et même beau. Plus personne n’habite ces magnifiques volumes et dans le jardin au fond j’aperçois des caravanes. La chance me sourit, une dame qui sort ses poubelles me laisse entrer en me disant de me méfier de ses chiens...
Je suis à la fois excité et effrayé surtout que les toutous aboient au loin...
Mais bon Dieu je suis là, au pied des immeubles. Je photographie, je photographie, je photographie. Un instant je crois que je pourrais entrer à l’intérieur mais finalement c’est bien clos. La dame me dit qu’un programme de restauration aura lieu bientôt. Me voici rassuré. Je reçois un texto de Claude depuis New York. C’est une belle journée, je vous le dis. C’est toujours ce moment que je cherche lorsque l’image se déploie dans le réel.
Mais je ne m’arrête pas là et d’un pas décidé je me dirige vers le centre d’Ivry pour y trouver le centre ville en étoiles. Je tombe d’abord sur une incroyable série de barres brutalistes dont je ne connais pas l’architecte et ensuite je file vers les étoiles. Je ne suis pas surpris puisque j’étais déjà passé devant mais quelle promenade et quelle réussite !!
j’arrive sur l’école attiré par les voix des enfants. Partout la végétation printanière dégouline des terrasses, c’est calme et tranquille comme dans le film que j’ai pu voir la veille à la cité du patrimoine. Ici on se perd moins qu’à Givors pourtant plus petit mais sans doute que la ville semble plus présente. En tout cas, je regrette que le Val de Reuil tout près de chez moi en Normandie ne soit pas finalement une œuvre de Renaudie ou de l’Atelier de Montrouge... Je poursuis ma marche vers le périphérique et cogne dans mon objectif la caserne des pompiers de Willerval que je laisse un peu au loin. Un coup à gauche, un coup à droite et me voici devant les Hautes Formes de Christian de Porzamparc maintenant fermée, la rue n’existe plus en tant que telle. Mais tout contre, mes gros cubes favoris de Andrault et Parat sont toujours là. Je file et me retrouve dans le nouveau quartier autour de la Bibliothèque François Mitterrand. Une belle vitalité architecturale mais aussi une vitalité pour rien parfois et on a le sentiment de passer d’un machin original qui tire la bourre à un autre machin original. Mais je finis avec l’école d’architecture de Monsieur Borel et c’est finir en beauté.
Retour à la maison, toujours à pied en passant par-dessus les voies des T.G.V. Ouf me voici à Charenton.
Alors je n’ai pas de cartes postales à vous montrer mes des photos miennes, soyez indulgent, merci.