dimanche 19 septembre 2010

petit marché du matin

Un peu mélangées, comme elles sont apparues à mes yeux dans les boîtes à chaussures et autres cagettes à légumes reconverties en présentoirs, voici quelques cartes postales achetées ce matin.
On commence avec ce qu'il est convenu d'appeler sur ce blog, une habitude, avec une piscine Tournesol, celle de Saint-Paul-lès-Dax.


Je vous la rapproche :


C'est un point de vue d'un peu loin mais aussi assez curieux et qui produit une forme étonnante. La piscine est ouverte. On la voit prise dans un paysage de bord de lac, posée là de manière finalement assez naturelle.
Une chose étonnante, au dos de la carte postale le nom de Monsieur Schoeller son architecte est bien inscrit mais il est lié dans un Cabinet d'Architecture Schoeller-Giuliano à Paris.
Que cela signifie-t-il ?
La carte postale est une édition Combier expédiée en 1983.
Retour en Norvège avec la Tromsdalen Kirke déjà vue ici il y a peu :


Cette fois, une vue multiple nous permet de mieux saisir l'objet et de la comprendre dans son environnement ; ce qui m'étonne c'est que je puisse finalement trouver aussi facilement deux cartes postales de cette construction autour de chez moi !
Est-elle si visitée ?
La carte postale est une édition ToFoto très récente.
Plus, beaucoup plus au sud :


Jérémie aura reconnu le lieu !
Nous sommes à Marseille sur le Cours Belsunce. Trois belles barres d'immeubles s'alignent les unes derrière les autres dans une ambiance de ville bien animée.
On remarquera les très beaux piliers et auvents des immeubles (mais si faites un effort) et la parfaite et rigoureuse grille de façade. Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires sur ces constructions superbes que l'on doit à l'architecte Labourdette.
Ce que j'aime dans cette carte postale finalement c'est comment les barres jouent le jeu de la ville. Le photographe ne fait pas de cas des constructions modernes, les place dans son cadre de manière simple et offre un beau morceau de ville avec ses piétons, ses autos, ses arbres. Le contraste né de l'opposition d'une certaine radicalité du dessin opposée à cette belle agitation du rez-de-chaussée.
Encore plus au sud :


Nous sommes à Oviedo en Espagne devant la Girafa, parfois orthographiée Jirafa.
La tour semble d'une hauteur incroyable et cette impression est accentuée surtout par le flou du premier plan faisant comme surgir d'un coup toute la hauteur de l'immeuble.
C'est une belle carte postale avec ce jeu des couleurs si particulier à l'époque mêlant le ton pastel au gris du papier photographique. L'éditeur est Alarde Ediciones.
L'immeuble assez froid et tendu se pose sur son triangle de sol en jouant les décrochements et les retraits pour une animation de façade de bon aloi.
Malheureusement beaucoup de ces qualités furent perdues par un remaniement récent. Cela reste tout de même un beau bâtiment marqué d'une certaine rudesse classique.
Les architectes ?
Messieurs Sidro, De La Torriente, Cavanillas y Suares.
Vous voyez comme dans des registres différents les cartes postales nous permettent de jubiler de l'architecture moderne et contemporaine au hasard du montage et du défilement des trouvailles.
Il m'en reste un peu pour les jours qui viennent...